Refractory Gauls, or the French politics thread

Started by Duque de Bragança, June 26, 2021, 11:58:33 AM

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Duque de Bragança

#915
New Bayrou government, probably short-lived. First those who stay, then the "newcomers":

https://www.lemonde.fr/politique/live/2024/12/23/en-direct-le-gouvernement-de-francois-bayrou-n-est-pas-attendu-avant-18-heures-le-rn-verrait-la-nomination-de-xavier-bertrand-comme-un-tres-mauvais-signe_6454840_823448.html

QuoteLes premiers noms du gouvernement Bayrou

Le secrétaire général de l'Elysée, Alexis Kohler, annonce la composition du gouvernement de François Bayrou. Voici les premiers noms de celles et ceux qui le composent :

Ceux qui restent au gouvernement

Bruno Retailleau, ministre de l'intérieur

Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des affaires étrangères

Sébastien Lecornu, ministre des armées

Rachida Dati, ministre de la culture

Annie Genevard, ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche

Catherine Vautrin, ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles

Ceux qui entrent au gouvernement

Gérald Darmanin, ministre de la justice
Former interior minister
Manuel Valls, ministre des outre-mer

François Rebsamen, ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation

Eric Lombard, ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique

Elisabeth Borne, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche
former prime minister
Laurent Marcangeli, ministre de l'action publique, de la fonction publique et de la simplification

Marie Barsacq, ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative

Our resident Catalan will be happy to know that Manuel Valls is back in French politics.
On the other hand, French people, not so much.  :D

Josquius

Where does this macron is jupiter thing come from?
Is it a injoke of this thread or something certain circles in France say or...?
Pretty certain it's not mainstream?
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Duque de Bragança

#917
From Jupiter himself in an interview to a business news magazine called Challenges, in a potshot to Flanby "Il [Hollande] ne croit pas au président jupitérien", and from Hermes, his former economy minister, a.k.a Brune Le Maire.



So, as a matter of fact, it is very mainstream.

It backfired, however:

https://www.lexpress.fr/politique/macron-jupiter-c-etait-un-malentendu_2037718.html

QuoteMacron-Jupiter? C'était un malentendu!
Communication. L'Elysée ne veut plus entendre parler d'une référence qui a fait florès pendant des mois.
Par Eric Mandonnet
Publié le 01/10/2018 à 17:33
Jupiter n'habite plus à l'adresse indiquée. Au palais de l'Elysée, on ne trouve plus âme qui vive et qui approuve la divine référence. Dans le Journal du dimanche, Emmanuel Macron a un message à transmettre : "Je suis content d'être avec les gens. J'aime beaucoup le contact, être parmi eux. Ça me régénère beaucoup, je suis heureux de les entendre, de traiter les problèmes du quotidien." Comme la pédagogie est affaire de répétition, il poursuit: "J'aime profondément être avec mes concitoyens, à portée de visage et d'embrassades ou d'explications. Passer du temps au milieu d'eux, les entendre expliquer leurs angoisses, leurs impatiences, c'est ce pourquoi je me suis engagé." Pendant son déplacement aux Antilles, le président multiplie les bains de foule. La seule exception à l'horizontalité désormais affichée est un doigt très vertical sur un cliché qui provoque aussitôt la polémique.

EN IMAGES>> A Saint-Martin, l'opération calinôthérapie d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron n'a utilisé qu'une seule fois l'adjectif "jupitérien", et c'était pour parler de François Hollande. "Il ne croit pas au 'président jupitérien', dit-il à Challenges en octobre 2016 à propos du chef de l'Etat socialiste. Il considère que le président est devenu un émetteur comme un autre dans la sphère politico-médiatique. (...) Pour ma part, je ne crois pas au président normal." Voilà, c'est tout. Et pourtant l'expression va envahir l'espace dès que Macron gagne l'élection présidentielle. Jupiter devient soudainement le personnage principal de la vie politique française. L'Elysée est alors bien content de donner au jeune et inexpérimenté chef de l'Etat une puissance, une hauteur, une majesté qui n'allaient pas de soi et l'installent dans son nouveau rôle.

Un os à ronger

La classe politico-syndicalo-médiatico-humoristisque (ça finit par faire du monde) se précipite sur son os à ronger. Toutes les oppositions révisent leurs cours de mythologie pour reprocher à Macron d'être trop, pas assez, ou mal "jupitérien" : sur les ondes, on entend parler de Janus, de Sisyphe, de Vulcain ou de Prométhée - c'est dire si le débat vole haut. Laurent Wauquiez n'a pas été premier à l'agrégation d'histoire pour rien : un jour, il rappelle que "Jupiter, c'est celui qui est coupé du monde des hommes" ; un autre, que "c'est le dieu qui se croit tout permis et se permet tout". Jean-Luc Mélenchon, plus terre-à-terre, se réjouit de constater très vite que "Jupiter est tombé du ciel". Alain Juppé se lance dans l'humour _ "Jupiter c'est le roi des Dieux. Mitterrand s'était borné à être Dieu" - et tous les comiques du pays lui emboîtent le pas. Sur France Inter, Charline Vanhoenacker intitule son émission "Par Jupiter".

La couverture du Point, le 8 juin 2017
La couverture du Point, le 8 juin 2017 © / Le Point
Dans les manifestations, les pancartes ont trouvé leur rime ("Jupiter, tu vas prendre cher"). Les éditeurs arrêtent de se creuser la tête pour chercher des titres. Une fiction politique ? Tuer Jupiter (de François Médéline). Une analyse critique des mesures économiques du pouvoir ? Macron, la valse folle de Jupiter (de Jean-Marc Daniel). Même l'institut Montaigne, pour le premier anniversaire de l'élection, ose un rapport sur Les 12 mois de Jupiter. La presse s'en donne à coeur joie. Jupiter à l'Elysée, écrit Le Point dans sa couverture du 8 juin 2017. En septembre, c'est Valeurs actuelles qui se pose la question : Jupiter est-il à la hauteur? En quelques mois, plus de cent articles analysent la divinité sous toutes ses coutures : Après Pépère, Jupiter (L'Obs) ; De Jupiter à Colbert (Les Echos) etc. Vous le voulez en anglais? "Orbiting Jupiter : my week with Emmanuel Macron" (The Guardian). Que le journaliste politique qui n'a pas eu recours à cette facilité ne jette pas la pierre aux autres ; en revanche, il pourra se couvrir de fleurs.

Comme souvent en politique, la force d'hier devient la faiblesse du lendemain. François Hollande, de qui tout est parti, n'en rate plus une. "Le plus difficile dans la fonction présidentielle, quel que soit son titulaire, c'est de ne pas s'isoler ou s'éloigner, et de se mettre tellement haut que plus personne ne vous voit", balance-t-il en juin. Samedi dernier, dans L'Echo républicain, il poursuit son travail de sape : "Il y a actuellement une méthode qui peut paraître lointaine, distante, voire méprisante pour certains. Moi, j'ai voulu être un président à la hauteur, mais pas hautain."

Longtemps, la présidence a laissé dire. Interrogé par Le Point en août 2017, Emmanuel Macron répond : "Je n'ai évidemment jamais dit que je me voyais comme Jupiter ! Je tiens à la confrontation politique et au débat, je l'ai constamment démontré. Mais par la constitution de 1958, le président de la République n'est pas seulement un acteur de la vie politique, il en est la clé de voûte." En décembre, sur France 2, questionné encore une fois sur la référence, le chef de l'Etat ne la reprend bien sûr pas à son compte; mais on a connu démenti plus ferme : "Le système institutionnel dans lequel nous vivons fait qu'il y a une personne qui est responsable devant le peuple français. (...) Il y a une part solitaire de l'exercice du pouvoir. Une part de solitude et de secret."

"La verticalité, oui, la prise de distance, non"

Confronté à "un devoir d'écoute et de modestie", selon l'expression du président d'Elabe Bernard Sananès, l'Elysée rectifie aujourd'hui le tir. Jupiter, sors de ce corps. Vaste programme, dirait le général, qui s'y connaissait en hauteur de vue. Il est si difficile de corriger une image. Un conseiller du chef de l'Etat précise: "Il était important à l'époque de faire comprendre que chacun devait être à sa place." Il s'agit désormais de gommer une aspérité devenue trop encombrante. Un autre membre du premier cercle explique : "C'est un concept inspiré par Jacques Pilhan et appliqué à François Mitterrand. Mais c'est maintenant une connerie. La verticalité, oui, la prise de distance non !"

Certains en Macronie pointent la responsabilité de l'ex-porte-parole Bruno Roger-Petit parce qu'il a participé à l'interview fondatrice de Challenges et qu'il a une vision gaullo-mitterrandienne de la présidence. Le chapeau paraît tout de même bien large pour lui. D'autant que, dès le 3 juillet 2017, comme éditorialiste invité de Challenges.fr, il notait : "Emmanuel Macron a un problème. Le concept Jupiter, mal vulgarisé, devient un objet de raillerie et de ridicule." A New York, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, venait d'oser déclarer: "Emmanuel Macron is Jupiter, I am Hermès, the messenger."

Jeudi 4 octobre, Emmanuel Macron célébrera les 60 ans de la Ve République en se rendant sur la tombe du général de Gaulle, puis au Conseil constitutionnel. L'occasion pour lui de développer sa définition de la fonction. Il y a le texte et l'esprit des institutions. Il y a aussi les images - dont l'abus nuit parfois à la santé présidentielle.


Sheilbh

Quote from: Josquius on December 23, 2024, 03:02:03 PMWhere does this macron is jupiter thing come from?
Is it a injoke of this thread or something certain circles in France say or...?
Pretty certain it's not mainstream?
He said it. I think it's fairly widely known.

I think it does speak to his conception of the Presidency and what the French want from a president (and I'm not sure he's wrong). As in they don't want President Normal (how Hollande tried to brand himself).

But I think it's also indicative of Macron's tendency to let his mouth run ahead of his brain - particularly with a good catch of phrase - see also the "braindeath of NATO" etc. Good, provocative, interesting ideas for a think-tanker to throw in and make a conference more lively, less helpful from a head of state. Although I think in terms of analysis and proposed solution, more right than wrong but ultimately unable to persuade anyone else to go along (perhaps because of those provocations in part) - and now politically impotent (through his own provocation calling an early election) so barely able to even try and a Cassandra.
Let's bomb Russia!