50 years ago, DeGaulle gave his greatest speech ever

Started by viper37, July 21, 2017, 07:48:42 AM

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viper37

#30
Quote from: CountDeMoney on July 23, 2017, 08:21:40 PM
Quote from: viper37 on July 23, 2017, 05:59:28 PM
Quote from: Razgovory on July 22, 2017, 07:05:53 PM
He does a shit job at it.  I admit I tend to skip over viper's posts.  They are boring, tedious and misinformed.
Ok, next time, instead of answering your computer problem thread, I'll let you search for non boring, tedious and misinformed solutions on your own :)

So it's partly cunty with an 80% of dick.
yep :)  Just like you want me to be :)   I never disapoint :)
I don't do meditation.  I drink alcohol to relax, like normal people.

If Microsoft Excel decided to stop working overnight, the world would practically end.

CountDeMoney

Quote from: viper37 on July 23, 2017, 10:44:27 PM
Witch cults?  Me?  I don't remember this :huh:  care to refresh my memory?

I believe other, normal people refer to them as "convents."

Duque de Bragança

Back on topic, on time, for Viper:

http://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2017/07/24/26010-20170724ARTFIG00043-vive-le-quebec-libre-lancait-de-gaulle-il-y-a-50-ans.php

Quote

LES ARCHIVES DU FIGARO - Lors de son voyage officiel au Canada en juillet 1967, le général de Gaulle prononce un discours enflammé ponctué de la fameuse apostrophe: «Vive le Québec libre» devenue depuis une phrase historique.
«Vive le Québec libre», ce ne sont que quatre mots, mais ils sont entrés dans l'histoire ce 24 juillet 1967. Lâchés par le général de Gaulle à la fin d'un discours public lors de sa visite officielle au Québec, ces mots déclenchent une grave crise diplomatique et précipitent son départ après trois jours de visite.
Déclaration jugée «inacceptable» par le gouvernement canadien, la réaction du général de Gaulle ne se fait pas attendre: il rentre à Paris précipitamment en considérant à son tour «inacceptable» les propos du premier ministre Lester Pearson. Il annule sa visite à Ottawa. Dans les milieux politiques français, ces mots suscitent de nombreuses réactions. M. Jean Lecanuet condamne vivement l'attitude du général de Gaulle. «C'est contraire au respect du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes» déclare t-il, selon Le Figaro, au lendemain de l'incident. M. Pierre Marcilhacy, sénateur et ancien candidat à la présidence de la République juge que «le prestige, l'âge même n'excusent rien».
La folie des grandeurs

Tout le monde s'interroge: s'est-il laissé emporter par l'accueil enthousiaste des Québecois ou a-t-il commis cette provocation délibérément. La presse unanime désapprouve l'attitude du général. Dans son éditorial le journaliste du Figaro rapporte que le Daily Mail estime que «Le général de Gaulle a été l'un des grands hommes de notre génération et que la France lui garde une dette immense. Les événements récents semblent indiquer qu'il souffre de ce que les Français appellent la folie des grandeurs, d'une sorte de corruption du pouvoir personnel qui a conduit bien des nations au désastre.»
Au moment où Nicolas Châtelain écrit l'article, reproduit ci-dessous, celui-ci ne connait pas encore la décision brutale du Général d'annuler sa visite à Ottawa; en revanche, il entrevoit déjà que «l'affaire du balcon» va entraîner des répercussions extraordinaires et marquer le destin de la Belle Province.

Article paru dans Le Figaro du 26 juillet 1967
Remous au Canada après le «Vive le Québec libre»

Le général de Gaulle n'aura jamais fini de nous surprendre. On l'imaginait venant ici en toute amitié, recueillant les applaudissements qui lui sont dus et se prodiguant en généralités affectueuses de manière à donner satisfaction à tous ses auditoires: les «fédéraux», les Québécois, les Canadiens d'obédience britannique, voire les Français émigrés qui essaient de se refaire une vie ici.
Après tout, n'est-ce pas un voyage de vacances? Il y a l'Expo 67 bâtie autour du thème humanitaire de «terre des hommes», Il y a le Saint-Laurent, des souvenirs historiques qu'on aurait pu croire de tout repos, la grande chaleur d'été. Un homme illustre, âgé de 76 ans, investi d'un prestige monumental, aurait pu se contenter de tous ces éléments qui constituent la matière première d'une réussite pour un voyage sans histoires. C'était bien mal le connaître. Il avait calculé et gradué ses effets. Il avait décidé, c'est certain, que son apparition devant la foule, hier soir au balcon de l'Hôtel de ville de Montréal, serait le point culminant de son pèlerinage. Ce qu'il n'avait pas prévu en revanche, c'est la densité de la foule qui se pressait sur le parcours de son cortège pendant la traversée des interminables faubourgs de Montréal, ni la frénésie d'enthousiasme des quelques milliers de personnes, jeunes pour la plupart, qui s'écrasaient aux abords du balcon. Et avant cela, entre Québec et ici, tous ces villages pavoisés, aux tendres consonances françaises, les cloches sonnant à toute volée, les curés tremblant d'émotion patriotique, les Marseillaises sur les places publiques...
«Je veux ce soir vous confier un secret que vous ne répéterez à personne [...] tout le long de la route, je me sentais dans la même atmosphère que celle de la Libération!»
Le général de Gaulle
«Je veux ce soir vous confier un secret que vous ne répéterez à personne, s'écria-t-il du haut du balcon, ce soir, et tout le long de la route, je me sentais dans la même atmosphère que celle de la Libération!».
Un ton ambigu

À la vérité, il y avait eu de quoi émouvoir profondément, bouleverser même, un homme chargé de souvenirs, et de quels souvenirs!
Quant à ce «Vive le Québec libre», il y aurait beaucoup à dire sur la manière dont les mots ont été prononcés. Toutes les allocutions du général se terminent ici par une succession d'interjections votives échelonnées:
«Vive la ville où il se trouve au moment donné, vive le Québec, vive le Canada français, vive la nouvelle France, vive la France».
Au balcon, hier, il marqua un temps d'arrêt après son «Vive Québec». Puis il eut une sorte de demi-sourire très curieux à observer, comme s'il voulait laisser entendre: «Vous voulez vraiment que je vous fasse très plaisir? Eh bien! essayons, voyons comment ça va sonner.» C'est ainsi que «Vive le Québec libre» fut jeté à une foule en délire, à titre expérimental en quelque sorte. N'importe, imagine-t-on un chef d'État étranger reçu officiellement à Liège et s'écriant «Vive la libre Wallonie!».
De l'embarras à l'indignation

L'incartade a provoqué immédiatement les réactions les plus diverses. Chez la petite minorité des «indépendantistes» québécois, c'est naturellement l'enthousiasme le plus vertigineux. Les milieux diplomatiques se montrent atterrés. Les anglophones, qui ne portaient déjà pas le général dans leur cœur, le vouent aujourd'hui aux enfers. Et à Ottawa, où de Gaulle doit arriver demain, on se demande avec un très grand embarras comment il faut traiter l'incident.
Faut-il laisser dire et faire semblant qu'il ne s'est rien passé.
Doit-on, au contraire, faire comprendre officiellement au général qu'il a commis un acte d'ingérence inqualifiable dans les affaires intérieures d'un État ami? Faut-il lui faire savoir qu'il ferait mieux de renoncer à sa visite à la capitale fédérale? Mais aura-t-on le courage d'infliger cet affront à un homme aussi prestigieux? On discutait de fout cela, dès hier soir, tandis que dans l'entourage du général on s'ingéniait à expliquer aux Canadiens que la formule employée ne doit pas être interprétée dans son sens littéral, que le général n'est pas venu ici pour appeler à la dissidence, et que la «liberté» telle qu'il la conçoit pour le Canada français doit se comprendre dans le contexte plus diffus de la liberté de l'esprit français à travers le monde. L'opinion est d'ailleurs très loin d'être unanime chez les Canadiens français. Nous en avons rencontré qui clament leur indignation: «De quoi il se mêle? Comme si nous n'avons déjà pas assez de problèmes à essayer de régler par nous-mêmes! Qu'il reparte, et vite! On l'a assez vu!».
Charles de Gaulle sur les marches de l'Hôtel de ville de Montréal le 24 juillet 1967.
Nous avons parlé avec d'autres, des intellectuels raisonnables, et ils se montraient désolés: «C'est trop tôt, disent-ils. Sans doute, de Gaulle a-t-il raison, nous savons bien qu'il sait voir loin dans l'avenir, mais à l'heure actuelle nous ne sommes pas prêts, il nous faut être patients, tout encouragement aux mouvements extrémistes ne peut que desservir actuellement la cause de l'autonomie interne du Québec.»
Le général a-t-il été mal informé, se demandent-ils aussi? A-t-il été abusé, à Paris, par une certaine propagande?
La décision du gouvernement fédéral parait avoir été difficile à mettre sur pied et les délibérations furent très longues, puisqu'elles se prolongèrent six heures au total, et nécessitèrent la convocation d'une deuxième réunion ministérielle après déjeuner.
Le premier mouvement de M. Lester Pearson et de certains de ses collègues aurait été, nous affirme-t-on, d'annuler purement et simplement la visite du général à Ottawa. On jugea cependant préférable de ne pas fermer la porte au nez du président de la République français; le communiqué publié laisse la porte ouverte à un «arrangement».
Mais, avant même la publication du communiqué de M. Lester Pearson, «l'affaire du balcon» a déjà occasionné «une retombée»: le premier ministre de la province du Nouveau-Brunswick, M. Robicheaud (pourtant un «Acadien», donc Français d'origine), a décliné l'invitation au dîner officiel que le général de Gaulle offre ce soir au pavillon de France. D'autres chaises vides seront à prévoir.
Par Nicolas Châtelain

viper37

Quote from: CountDeMoney on July 23, 2017, 11:12:32 PM
Quote from: viper37 on July 23, 2017, 10:44:27 PM
Witch cults?  Me?  I don't remember this :huh:  care to refresh my memory?

I believe other, normal people refer to them as "convents."
I still don't get what you are talking about.
I don't do meditation.  I drink alcohol to relax, like normal people.

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viper37

Quote from: Duque de Bragança on July 24, 2017, 06:00:13 AM
Back on topic, on time, for Viper:

http://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2017/07/24/26010-20170724ARTFIG00043-vive-le-quebec-libre-lancait-de-gaulle-il-y-a-50-ans.php

Quote

LES ARCHIVES DU FIGARO - Lors de son voyage officiel au Canada en juillet 1967, le général de Gaulle prononce un discours enflammé ponctué de la fameuse apostrophe: «Vive le Québec libre» devenue depuis une phrase historique.
«Vive le Québec libre», ce ne sont que quatre mots, mais ils sont entrés dans l'histoire ce 24 juillet 1967. Lâchés par le général de Gaulle à la fin d'un discours public lors de sa visite officielle au Québec, ces mots déclenchent une grave crise diplomatique et précipitent son départ après trois jours de visite.
Déclaration jugée «inacceptable» par le gouvernement canadien, la réaction du général de Gaulle ne se fait pas attendre: il rentre à Paris précipitamment en considérant à son tour «inacceptable» les propos du premier ministre Lester Pearson. Il annule sa visite à Ottawa. Dans les milieux politiques français, ces mots suscitent de nombreuses réactions. M. Jean Lecanuet condamne vivement l'attitude du général de Gaulle. «C'est contraire au respect du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes» déclare t-il, selon Le Figaro, au lendemain de l'incident. M. Pierre Marcilhacy, sénateur et ancien candidat à la présidence de la République juge que «le prestige, l'âge même n'excusent rien».
La folie des grandeurs

Tout le monde s'interroge: s'est-il laissé emporter par l'accueil enthousiaste des Québecois ou a-t-il commis cette provocation délibérément. La presse unanime désapprouve l'attitude du général. Dans son éditorial le journaliste du Figaro rapporte que le Daily Mail estime que «Le général de Gaulle a été l'un des grands hommes de notre génération et que la France lui garde une dette immense. Les événements récents semblent indiquer qu'il souffre de ce que les Français appellent la folie des grandeurs, d'une sorte de corruption du pouvoir personnel qui a conduit bien des nations au désastre.»
Au moment où Nicolas Châtelain écrit l'article, reproduit ci-dessous, celui-ci ne connait pas encore la décision brutale du Général d'annuler sa visite à Ottawa; en revanche, il entrevoit déjà que «l'affaire du balcon» va entraîner des répercussions extraordinaires et marquer le destin de la Belle Province.

Article paru dans Le Figaro du 26 juillet 1967
Remous au Canada après le «Vive le Québec libre»

Le général de Gaulle n'aura jamais fini de nous surprendre. On l'imaginait venant ici en toute amitié, recueillant les applaudissements qui lui sont dus et se prodiguant en généralités affectueuses de manière à donner satisfaction à tous ses auditoires: les «fédéraux», les Québécois, les Canadiens d'obédience britannique, voire les Français émigrés qui essaient de se refaire une vie ici.
Après tout, n'est-ce pas un voyage de vacances? Il y a l'Expo 67 bâtie autour du thème humanitaire de «terre des hommes», Il y a le Saint-Laurent, des souvenirs historiques qu'on aurait pu croire de tout repos, la grande chaleur d'été. Un homme illustre, âgé de 76 ans, investi d'un prestige monumental, aurait pu se contenter de tous ces éléments qui constituent la matière première d'une réussite pour un voyage sans histoires. C'était bien mal le connaître. Il avait calculé et gradué ses effets. Il avait décidé, c'est certain, que son apparition devant la foule, hier soir au balcon de l'Hôtel de ville de Montréal, serait le point culminant de son pèlerinage. Ce qu'il n'avait pas prévu en revanche, c'est la densité de la foule qui se pressait sur le parcours de son cortège pendant la traversée des interminables faubourgs de Montréal, ni la frénésie d'enthousiasme des quelques milliers de personnes, jeunes pour la plupart, qui s'écrasaient aux abords du balcon. Et avant cela, entre Québec et ici, tous ces villages pavoisés, aux tendres consonances françaises, les cloches sonnant à toute volée, les curés tremblant d'émotion patriotique, les Marseillaises sur les places publiques...
«Je veux ce soir vous confier un secret que vous ne répéterez à personne [...] tout le long de la route, je me sentais dans la même atmosphère que celle de la Libération!»
Le général de Gaulle
«Je veux ce soir vous confier un secret que vous ne répéterez à personne, s'écria-t-il du haut du balcon, ce soir, et tout le long de la route, je me sentais dans la même atmosphère que celle de la Libération!».
Un ton ambigu

À la vérité, il y avait eu de quoi émouvoir profondément, bouleverser même, un homme chargé de souvenirs, et de quels souvenirs!
Quant à ce «Vive le Québec libre», il y aurait beaucoup à dire sur la manière dont les mots ont été prononcés. Toutes les allocutions du général se terminent ici par une succession d'interjections votives échelonnées:
«Vive la ville où il se trouve au moment donné, vive le Québec, vive le Canada français, vive la nouvelle France, vive la France».
Au balcon, hier, il marqua un temps d'arrêt après son «Vive Québec». Puis il eut une sorte de demi-sourire très curieux à observer, comme s'il voulait laisser entendre: «Vous voulez vraiment que je vous fasse très plaisir? Eh bien! essayons, voyons comment ça va sonner.» C'est ainsi que «Vive le Québec libre» fut jeté à une foule en délire, à titre expérimental en quelque sorte. N'importe, imagine-t-on un chef d'État étranger reçu officiellement à Liège et s'écriant «Vive la libre Wallonie!».
De l'embarras à l'indignation

L'incartade a provoqué immédiatement les réactions les plus diverses. Chez la petite minorité des «indépendantistes» québécois, c'est naturellement l'enthousiasme le plus vertigineux. Les milieux diplomatiques se montrent atterrés. Les anglophones, qui ne portaient déjà pas le général dans leur cœur, le vouent aujourd'hui aux enfers. Et à Ottawa, où de Gaulle doit arriver demain, on se demande avec un très grand embarras comment il faut traiter l'incident.
Faut-il laisser dire et faire semblant qu'il ne s'est rien passé.
Doit-on, au contraire, faire comprendre officiellement au général qu'il a commis un acte d'ingérence inqualifiable dans les affaires intérieures d'un État ami? Faut-il lui faire savoir qu'il ferait mieux de renoncer à sa visite à la capitale fédérale? Mais aura-t-on le courage d'infliger cet affront à un homme aussi prestigieux? On discutait de fout cela, dès hier soir, tandis que dans l'entourage du général on s'ingéniait à expliquer aux Canadiens que la formule employée ne doit pas être interprétée dans son sens littéral, que le général n'est pas venu ici pour appeler à la dissidence, et que la «liberté» telle qu'il la conçoit pour le Canada français doit se comprendre dans le contexte plus diffus de la liberté de l'esprit français à travers le monde. L'opinion est d'ailleurs très loin d'être unanime chez les Canadiens français. Nous en avons rencontré qui clament leur indignation: «De quoi il se mêle? Comme si nous n'avons déjà pas assez de problèmes à essayer de régler par nous-mêmes! Qu'il reparte, et vite! On l'a assez vu!».
Charles de Gaulle sur les marches de l'Hôtel de ville de Montréal le 24 juillet 1967.
Nous avons parlé avec d'autres, des intellectuels raisonnables, et ils se montraient désolés: «C'est trop tôt, disent-ils. Sans doute, de Gaulle a-t-il raison, nous savons bien qu'il sait voir loin dans l'avenir, mais à l'heure actuelle nous ne sommes pas prêts, il nous faut être patients, tout encouragement aux mouvements extrémistes ne peut que desservir actuellement la cause de l'autonomie interne du Québec.»
Le général a-t-il été mal informé, se demandent-ils aussi? A-t-il été abusé, à Paris, par une certaine propagande?
La décision du gouvernement fédéral parait avoir été difficile à mettre sur pied et les délibérations furent très longues, puisqu'elles se prolongèrent six heures au total, et nécessitèrent la convocation d'une deuxième réunion ministérielle après déjeuner.
Le premier mouvement de M. Lester Pearson et de certains de ses collègues aurait été, nous affirme-t-on, d'annuler purement et simplement la visite du général à Ottawa. On jugea cependant préférable de ne pas fermer la porte au nez du président de la République français; le communiqué publié laisse la porte ouverte à un «arrangement».
Mais, avant même la publication du communiqué de M. Lester Pearson, «l'affaire du balcon» a déjà occasionné «une retombée»: le premier ministre de la province du Nouveau-Brunswick, M. Robicheaud (pourtant un «Acadien», donc Français d'origine), a décliné l'invitation au dîner officiel que le général de Gaulle offre ce soir au pavillon de France. D'autres chaises vides seront à prévoir.
Par Nicolas Châtelain

Bon texte :)

merci :)
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Razgovory

Quote from: viper37 on July 23, 2017, 10:44:27 PM
Quote from: Razgovory on July 23, 2017, 08:18:43 PM
Quote from: viper37 on July 23, 2017, 05:59:28 PM
Quote from: Razgovory on July 22, 2017, 07:05:53 PM
He does a shit job at it.  I admit I tend to skip over viper's posts.  They are boring, tedious and misinformed.
Ok, next time, instead of answering your computer problem thread, I'll let you search for non boring, tedious and misinformed solutions on your own :)


You once posted a diatribe based on the Witch-Cults in Western Europe.
Witch cults?  Me?  I don't remember this :huh:  care to refresh my memory?


I doubt you knew the source of your nonsense.  http://languish.org/forums/index.php/topic,4507.32450.html
I've given it serious thought. I must scorn the ways of my family, and seek a Japanese woman to yield me my progeny. He shall live in the lands of the east, and be well tutored in his sacred trust to weave the best traditions of Japan and the Sacred South together, until such time as he (or, indeed his house, which will periodically require infusion of both Southern and Japanese bloodlines of note) can deliver to the South it's independence, either in this world or in space.  -Lettow April of 2011

Raz is right. -MadImmortalMan March of 2017

viper37

where did I talk of witches, specifically, or any kind of witch cult?
I don't do meditation.  I drink alcohol to relax, like normal people.

If Microsoft Excel decided to stop working overnight, the world would practically end.

Razgovory

Quote from: viper37 on July 28, 2017, 09:57:11 PM
where did I talk of witches, specifically, or any kind of witch cult?


I didn't say you talked about witches.  I said you argued a point based on Witch-Cults of Western Europe.
I've given it serious thought. I must scorn the ways of my family, and seek a Japanese woman to yield me my progeny. He shall live in the lands of the east, and be well tutored in his sacred trust to weave the best traditions of Japan and the Sacred South together, until such time as he (or, indeed his house, which will periodically require infusion of both Southern and Japanese bloodlines of note) can deliver to the South it's independence, either in this world or in space.  -Lettow April of 2011

Raz is right. -MadImmortalMan March of 2017

Drakken

#38
Ouais, Viper, this little speech for local consumption, in a province inside a dominion nobody cared about in the 1960s, is far, far greater historically than his Appeal of 18 June, or his TV speech during the Algiers putsch in 1961.

Suuuure.


viper37

Quote from: Razgovory on July 28, 2017, 10:31:02 PM
Quote from: viper37 on July 28, 2017, 09:57:11 PM
where did I talk of witches, specifically, or any kind of witch cult?


I didn't say you talked about witches.  I said you argued a point based on Witch-Cults of Western Europe.
:huh:
I don't do meditation.  I drink alcohol to relax, like normal people.

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viper37

Quote from: Drakken on July 29, 2017, 06:56:32 AM
Ouais, Viper, this little speech for local consumption, in a province inside a dominion nobody cared about in the 1960s, is far, far greater historically than his Appeal of 18 June, or his TV speech during the Algiers putsch in 1961.

Suuuure.
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LaCroix

valmy didn't balk at this instance of "vipes"  :mad: bias!

Duque de Bragança

Quote from: LaCroix on July 29, 2017, 12:04:00 PM
valmy didn't balk at this instance of "vipes"  :mad: bias!

Sorry, I forgot La Croix.

http://www.la-croix.com/Monde/Ameriques/Gaulle-Vive-Quebec-libre-parole-premeditee-2017-07-24-1200864998

QuoteDe Gaulle : « Vive le Québec libre ! », une parole préméditée
Jean-Claude Raspiengeas, le 24/07/2017 à 7h28

Il y a cinquante ans, le 24 juillet 1967, sur le balcon de l'hôtel de ville de Montréal, le général de Gaulle déclenchait une crise diplomatique avec le Canada.

« Vive le Québec libre ! » Lundi 24 juillet 1967, 19 h 45. Le général de Gaulle lève les bras en V sous les hourras d'une foule qui n'en croit pas ses oreilles. Juillet 2017, Montréalais et touristes qui défilent sous le balcon de l'hôtel de ville se souviennent ou apprennent que c'est de là que le général de Gaulle lança son appel, provoquant une grave crise diplomatique avec le Canada et réveillant les ardeurs indépendantistes de la Belle-Province. Son buste en bronze, exposé aujourd'hui rue Sherbrooke, devant le siège de la Société Saint-Jean-Baptiste, rappelle solennellement cet événement.

Depuis cinquante ans, commentateurs et historiens se demandent si le président de la République française fut emporté malgré lui par l'accueil enthousiaste que lui réservaient les Québécois ou s'il avait fomenté son coup d'éclat.

La moitié de ses ministres le crurent fou

Deux ouvrages récents et passionnants (lire ci-dessous) concluent à un coup monté du Général. « Rien ne fut laissé au hasard », affirme l'un des auteurs, Christophe Tardieu. « De Gaulle ne disait rien qui n'ait été préalablement écrit, avait tranché Alain Peyrefitte. Il n'écrivait rien qui n'ait été préalablement pensé. »

Le soir du 24 juillet, la moitié de ses ministres, pourtant, le crurent fou d'avoir agi ainsi. Même les ténors de la souveraineté québécoise, comme René Lévesque, futur premier ministre indépendantiste, eurent un haut-le-cœur, saluant du bout des lèvres l'audace de ce vieux leader. Avant de reconnaître, plus tard, que ce coup de pouce spectaculaire avait propulsé leur cause sur le devant de la scène.

Du grand spectacle

Tout se tenait dans les détails et les symboles. Pour éviter de se rendre directement à Ottawa, le général de Gaulle avait traversé l'Atlan­ti­que à bord du Colbert, navire amiral de la marine française, affrontant tempêtes et coups de tabac, pour accoster à Québec. Dès qu'il descend l'échelle de coupée en uniforme de général de brigade, il lance : « Vive les Canadiens français ! Vive le Québec ! Vive la Nouvelle-France ! » à l'hôtel de ville de Québec, puis lors du grand dîner d'apparat, le soir, au château Frontenac, il exalte l'héroïsme des Québécois, vaillants résistants face à la domination anglaise. Le lendemain, il communie à Sainte Anne-de-Beaupré, geste inhabituel de sa part quand il est en représentation officielle.

Pour se rendre à Montréal, il décide d'emprunter le Chemin du Roy, long de 270 km, tracé sous Louis XV sur les rives du Saint-Laurent. À sept reprises, il fait arrêter son convoi pour des bains de foule, indifférent aux intempéries malgré ses 77 ans. La pluie battante ne l'arrête pas. Son parcours est retransmis en direct à la radio. La population se masse jusque sur les toits pour l'acclamer. Impressionné, ébranlé, de Gaulle retrouve, dit-il, « l'atmosphère de la Libération ». Jean Mauriac, journaliste à l'AFP, qui le suit depuis la fin de la guerre, écrira : « De Gaulle est accueilli comme un dieu vivant. » Christophe Tardieu ironise : « Il marche littéralement sur l'eau. »

De Gaulle n'est plus le bienvenu

À Montréal, profitant du quiproquo autour d'un micro qui traîne sur le balcon, contre l'avis du maire et des autorités qui préféreraient qu'il réserve ses déclarations à un petit comité, de Gaulle, incontrôlable, s'adresse directement à la foule. On connaît la suite. La presse française, le lendemain, n'est pas tendre. Hubert Beuve-Méry, dans Le Monde, le critique violemment. Combat écrit : « Ce qu'il a dit aux Canadiens autorise à penser qu'il pourrait dire n'importe quoi à n'importe qui, n'importe où. »

Ottawa songe à expulser immédiatement de Gaulle pour « ingérence dans les affaires intérieures du Canada ». Puis se ravise en calculant les conséquences. Le gouvernement du Canada mettra près de vingt-quatre heures pour se fendre d'un communiqué plein de circonvolutions embarrassées d'où il ressort que de Gaulle n'est plus le bienvenu à Ottawa.

Qu'à cela ne tienne. Le Général précipite son retour à Paris, trop heureux de s'éviter l'étape fédérale. Face à la volée de bois vert, il cingle : « Tout ce qui grouille, grenouille et scribouille n'a pas d'importance historique dans ces grandes circonstances, pas plus qu'il n'en eut jamais dans d'autres. »

Jean-Claude Raspiengeas

LaCroix